JPO 2015 – Episode 2

La seconde Journée Portes Ouvertes (JPO) de l’année 2015 de l’IUT Sénart Fontainebleau aura lieu le samedi 14 mars, de 13h30 à 17h, sur le site de Fontainebleau. Pensez à noter cette date sur vos agendas !

Pour plus d’informations, voir ici.

 

Dilemme du jardinier

Cela fait maintenant de nombreuses années que je m’interroge sur l’utilisation du numérique. Ces nouveaux outils modifient en profondeur nos habitudes et notre vie quotidienne a dû s’adapter à l’omniprésence du numérique. Un aspect qui m’intéresse plus particulièrement est l’impact de ces usages du numérique sur les phases d’analyse dans le génie logiciel. En général, une des premières étapes consiste à analyser les besoins du client. Cette analyse est cruciale, car les études ont montré qu’une erreur dans la modélisation coûte jusqu’à 200 fois plus chère à réparer dans les étapes ultérieures du développement. La principale difficulté est donc de spécifier un premier modèle qui correspond aux attentes du client. Or la plupart du temps, les analystes ne tiennent pas compte de la pratique actuelle des usagers. Auparavant, un employé ou un client avait un accès limité à l’informatique et au réseau. Aujourd’hui, presque tout le monde a un ordinateur avec un accès à internet à sa disposition (téléphone intelligent, tablette, PC, ordinateur portable, etc.), que ce soit au travail ou bien à domicile.

Plutôt que de tenir compte de ces aspects, une tendance consiste à essayer d’aller à l’encontre de ces usages. Il s’agit de ce que j’appelle le dilemme du jardinier. Je n’ai rien inventé, cet exemple a déjà été utilisé dans différents domaines d’application, mais je trouve qu’il illustre assez bien le problème. Un jardinier a la charge de gérer un jardin public et de le maintenir dans de bonnes conditions. A son grand désespoir, de nombreux visiteurs ne respectent pas les chemins existants et préfèrent passer à travers les pelouses. Au bout de quelque temps, un sentier se crée à cause des piétinements à répétition sur l’herbe. Plus grave encore, en passant par ce chemin, les visiteurs risquent de trébucher et de tomber dans une mare ou bien de se prendre des branches un peu trop basses d’un arbre centenaire.

Le jardinier a alors deux réactions possibles :
1) Il ne comprend pas cette attitude qu’il considère comme un manque de respect et il prend des mesures restrictives, avec notamment l’installation de barrières et de grilles pour empêcher le passage des visiteurs. « Circulez, il n’y a rien à voir ! »
2) Il se dit que si un chemin s’est créé, c’est probablement parce qu’il y avait une raison qu’il n’avait pas su anticiper (raccourci, passage vers un endroit agréable, panorama, etc.) et que quoi qu’il fasse, il est probable que les visiteurs trouveraient un moyen de contourner les barrières afin de continuer à passer par ce sentier. Il décide alors de sécuriser les zones dangereuses et d’informer les visiteurs des risques. Le jardinier en profite même pour installer des panneaux pédagogiques et des flèches de signalisation pour se repérer.

Le numérique, c’est comme un jardin public, tout le monde se l’approprie à sa manière. Notre rôle en tant qu’informaticien est de comprendre les usages, et de veiller à éviter les situations à risque tout en essayant de répondre à un maximum de besoins. En adoptant le point de vue 1), on risque de négliger les risques encourus par ceux qui veulent à tout prix passer par la pelouse. Et quand on travaille dans le domaine de l’ingénierie des besoins, on sait bien qu’on ne pourra jamais empêcher les usagers d’avoir certains réflexes qui leur semblent « naturels » pour atteindre leur but. Et après tout, un jardin public n’est-il pas fait aussi pour apprécier les pelouses ? Si on met des barrières partout, on arrive à une situation absurde où on ne répond même plus au besoin original … L’important, c’est que le jardin soit préservé, que les arbres, les fleurs et les arbustes soient mis en valeur et protégés, et que les visiteurs soient en sécurité.

En conclusion, il me semble qu’il faut adopter un point de vue pragmatique. Certains usages ne sont pas évidents à intégrer dans notre processus d’analyse et de conception, mais c’est un mal nécessaire. En revanche, il y a certains comportements qu’il faut à tout prix éviter, car ils peuvent mettre en péril l’intégrité des systèmes. Dans ce cas, la pédagogie et une communication adaptée peuvent permettre de résoudre le problème, d’où l’intérêt de prendre en compte tous ces usages du numérique dès la phase d’analyse des besoins.

 

FPE 2015

Le département informatique a organisé ce jeudi 12 février 2015 son traditionnel Forum Poursuite d’Etudes (FPE).

Affiche du FPE 2015

Affiche du FPE 2015

Une vingtaine d’établissements sont venus présenter leurs formations post-DUT. Comme chaque année, le FPE est aussi une occasion de revoir des diplômés du département, qui sont actuellement en poursuite d’études. Un grand merci au nouvel organisateur de ce forum, Konstantin Verchinine, ainsi qu’à tous les participants !

 

Un point sur les news du département

Avancement du chantier de salle collaborative, préparation de la salle Linus Torvalds pour un nouveau cours, organisation du forum poursuite d’études, voici les dernières news du département informatique :

 

 

Séminaire sur la Méthode B

J’ai participé aujourd’hui au Séminaire francilien de sûreté de fonctionnement, à l’Ecole Centrale Paris. Ma présentation était un tutoriel sur la Méthode B, une approche formelle que j’ai beaucoup utilisée à mes débuts comme chercheur et que j’ai enseignée pendant de nombreuses années à des élèves-ingénieurs, à des étudiants de master M2, et plus récemment, à des étudiants de 2ème année du DUT Informatique. Les supports utilisés pendant ce séminaire sont disponibles ici.

Un grand merci à Antoine Rauzy pour l’invitation à ce séminaire, ainsi qu’aux participants pour leur écoute et pour leurs questions !

 

Admission Post-Bac 2015

Depuis le 20 janvier, les candidats à une formation post-bac peuvent s’inscrire sur le portail Admission Post-Bac. La date limite pour saisir les inscriptions est le 20 mars 2015. Il sera possible de modifier le classement des voeux jusqu’au 31 mai 2015.